Une très belle histoire d’amour sur fond historique. J’adore l’histoire et depuis que je m’y intéresse, la déportation des Acadiens m’a toujours captivée. Je connaissais vaguement la légende d’Évangéline et Gabriel, par des chansons généralement, mais la façon dont Pauline Gill la raconte la rend encore plus vraie. J’ai compris certaines nuances, certains faits, l’aspect humain en particulier, tels qu’on ne les aborde jamais dans les livres d’histoire. C’est le genre de livres que j’aime, une légère trame romanesque sur de grandes bases historiques.
Je mets un extrait que j’ai trouvé particulièrement beau. Surtout pour quelqu’un qui, comme moi, adore l’eau et la mer. L’extrait parle de l’accouchement et des contractions.
« C’est comme la marée montante, ma brave Clara. La première vague vient de loin et atteint à peine l’endroit où on se trouve sur la rive. Puis, la prochaine se rapproche, et ainsi de suite jusqu’à ce que nous devenions la mer elle-même. C’est pour cela que ces deux mots, mer et mère, se prononcent pareil. Il n’y a que la façon de l’écrire qui est différente, tu sais. Mais nous, celles qui parlons juste, on n’en fait pas, de différence. On sait que c’est la même mère ou mer! Peut-être parce que ce sont les hommes, pas les femmes, qui ont inventé l’écriture et qu’ils pensaient que ce n’était pas la même chose. Clara, quand les vagues commencent à se rapprocher, comme elles le font maintenant, il reste juste à laisser ce petit être que tu nous donnes nager dans les eaux tumultueuses de la Grande Vie. » p. 365
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