[La Voleuse de livres | Markus Zusak, Marie-France Girod (Traducteur)]
Cette dernière phrase est assez révélatrice du livre, car, en effet, il est difficile de se détourner de ce livre une fois qu'on l'a commencé. L'histoire est simple, Liesel est une petite fille qui est placée en famille d'accueil pendant que sa mère «disparaît» parce qu'elle est communiste. On est donc face à l'histoire de cette petite fille dans son nouvel environnement. Par contre, ce n'est pas la fillette qui raconte son histoire, mais bel et bien la Mort elle-même. D'ailleurs, elle ne se gêne pas pour faire des apartés et ajouter des détails à l'histoire. C'est qu'elle a le sens de l'humour cette Mort. En plus, elle s'adresse directement à nous, comme dans cet extrait :
«Évidemment, c'est très impoli de ma part. Je suis en train de gâcher non seulement le dénouement du livre, mais la fin de ce passage en particulier. Je vous ai annoncé deux événements, parce que mon but n'est pas de créer un suspense. Le mystère m'ennuie. Il m'assomme. Je sais ce qui se passe, et du coup vous aussi. Non, ce qui m'agace, me trouble, m'intéresse et me stupéfie, ce sont les intrigues qui nous y conduisent.»
Voilà, comme on le voit, la Mort s'amuse à nous dévoiler les intrigues son propre livre, mais tout comme elle, on se met à s'intéresser à comment on va arriver à ces dénouements... Eh oui, elle est à la hauteur, car elle nous dévoile la fin du livre bien avant que celle-ci n'arrive, pour nous préparer dit-elle.
C'est vraiment un livre que je conseille. J'aime particulièrement les bouts où la Mort parle de son travail. Un livre qui fait réfléchir, qui est original et intelligent!
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