Le livre de Marie Nimier est très étrange. Alors que d'après le titre on s'attend soit à une reflexion sur la pornographie d'aujourd'hui, soit à une nouvelle proposition, on a finalement... pas grand chose.
Tout d'abord Marie Nimier se met elle-même en scène dans cet ouvrage, et narre les pérégrinations d'un auteur face à la demande d'un éditeur : écrire un livre pornographique nouveau.
A partir de là, Marie Nimier commence son ouvrage et nous offre une base intéressante de réflexions : la pornographie comme vecteur publicitaire, la place de la femme au foyer, la vie d'un écrivain et ses difficultés à écrire un livre qui lui demande de s'exposer plus que d'habiture, la sexualité, la pornographie en générale...
Alors qu'il y a des passages qui donnent à penser que le livre va s'avérer être extrèmement intéressant, finalement l'auteur semble tout laisser tomber, et fini par tourner en rond, sans oser aller bien loin. Peut-être est-ce de la peur, de la pudeur... en tout les cas dans ce livre, il y a trois ou quatre scènes pornos intéressantes par le détournement de la vie quotidienne opérée (érotisation d'un fer à repasser...), quelques reflexions sur la surenchère d'images érotiques dans le monde de la communication qui fait que l'on devient totalement indifférent, et que plus rien ne choque... etc... mais finalement Marie Nimier en revient à une banalité affligeante en tournant toutes ses ouvertures vers une seule fin : l'amour.
Ce livre tombe à plat, et ne laisse pas vraiment de traces, sauf peut-être celles qu'il aurait pu laisser...
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