Le chat dans le cercueil c'est un peu la version moderne à Tôkyô du huis-clos dont on avait déjà parlé : Le temple des oies sauvages et qui, lui, se déroulait à Kyôto.
Le temple des oies sauvages s'est transformé en une maison moderne de Tôkyô, à l'américaine.
Le roman se déroule en effet dans les années 50/60, après la guerre, pendant l'occupation américaine.
[...] Dans la ville, se trouvaient les vastes logements réservés de l'armée américaine. Après la guerre, les soldats cantonnés au Japon et leurs familles avaient formé un quartier de résidents à l'extrémité de la ville. Il occupait près de seize hectares, ou plutôt non, il était probablement plus grand. L'accès à ce quartier entouré de hautes clôtures était interdit aux Japonais et, comme j'étais curieuse du mode vie des étrangers, je jetais parfois un regard furtif à travers les clôtures sur leur existence luxueuse.
Cette curiosité des japonais pour l'american way of life constitue l'intéressant décor cette histoire.
Pas vraiment un polar, plutôt ce qu'on appelle parfois un suspense psychologique.
Dans cette maison «à l'américaine», vivent un veuf, artiste peintre occidentalisé, et sa fille qui, pour oublier la perte de sa mère, se réfugie dans les pattes de Lala, sa chatte.
Le père artiste fait venir une jeune provinciale pour s'occuper de sa fille et de la maison en échange de quelques cours de peinture. Entre ces trois-là (quatre avec le chat) se nouent d'étranges liens.
Et lorsque le père ramène à la maison une belle femme qui vient troubler le fragile équilibre, on se doute bien que tout cela va mal finir, très mal finir.
Mais c'est sans compter sur l'effroyable pirouette finale qui fera passer tous vos sombres pressentiments pour d'aimables bluettes ...
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