Le docteur Kay Scarpetta et ses affidés Benton Wesley, Pete Marino et sa nièce Lucy vont enquêter sur la disparition d'une famille de quatre personnes, la mort d'un neurochirurgien auxquelles vont se greffer des disparitions plus anciennes et des passés glauques. Un lien relie tous ces événements.
La structure narrative éclatée (le moindre paragraphe est prétexte à changement de protagoniste) finit par prendre le pas sur une histoire décousue à l'extrême. Le titre français "Sans raison" prend alors tout son sens. On a perdu le fil dès le début et on renoue l'intrigue à la fin seulement. Il faut l'application d'un chirurgien expérimenté en lecture de polar pour suturer toutes les parties de l'histoire afin qu'elle prenne forme et sens.
Patricia Cornwell ne développe pas suffisamment les relations entre les personnages. Il devient difficile au lecteur de s'identifier et de rentrer dans l'histoire. Enfin, l'auteur élude les rapports amoureux mais s'appesantit sur la torture et la souffrance des victimes. Les rares scènes d'action sont gommées par des ellipses mal venues. Est-ce bien raisonnable d'aller jusqu'au bout des 448 pages pour un si maigre butin ?
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