Je n'avais encore rien lu de Despentes. Parce que cela m'avait l'air trop. Trop grossier. Trop provocateur.
Et puis l'autre jour, sur Couleur3, ils ont cités quelques extraits de ce livre. Je me suis immédiatement sentie touchée par ces extraits. Je m'y suis pleinement retrouvée.
Ce livre est une réflexion sur la féminité, ce n'est pas un manifeste féministe. Ou du moins pas au sens ou en l'entend généralement. En racontant ses propres expériences (viol, prostitution, pornographie, etc.), Virginie nous livre une excellente réflexion sur ce que sont la femme et l'homme de nos jours, le masculin et le féminin, le conditionnement culturel des sexes. C'est bien écrit, ça va droit aux tripes, et surtout c'est un livre durant tout lequel j'ai hoché la tête pour approuver. Tout est si vrai.
Un extrait :
"Depuis quelque temps, en France, on n'arrête plus de se faire engueuler, rapport aux années 70. Et qu'on a fait fausse route, et qu'est-ce qu'on a foutu avec la révolution sexuelle, et qu'on se prend pour des hommes ou quoi, et qu'avec nos conneries, on se demande où est passée la bonne vieille virilité, celle de papa et du grand-père, ces homme qui savaient mourir à la guerre et conduire un foyer avec une saine autorité. Et la loi derrière lui. On se fait engueuler parce que les hommes ont peur. comme si on y était pour quelque chose. C'est tout de même épatant, et pour le moins moderne, un dominant qui vient chialerque le dominé n'y met pas assez du sien..."
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