[Le Plaisir des mots. Cette langue qui nous habite | Gérald Cahen]
On ne saurait ne pas louer ces essais de la collection "Mutations" de chez Autrement, lesquels, tout en traitant de thèmes on ne peut plus quotidiens, en font vraiment le tour avec précision, exhaustivité et sans pédanterie.
Celui-ci donc aborde le plaisir des mots en partant de la polysémie de la "langue", surtout comme "l'organe le plus intime, le plus mêlé à nous-même", et en terminant par une nouvelle sur le plaisir (mortifère) du... silence.
Entre les deux, le plan se déroule en 4 parties: la voix, les sources et évolutions de la langue, la lecture (y compris en parallèle avec la peinture), enfin l'écriture.
Cette dernière partie est en quelque sorte en continuité avec la précédente, car elle accorde une grande importance aux calligrammes et autres jeux poético-rhétoriques anciens; son autre idée forte est le genre autobiographique. Je lui reproche justement ce choix de spécialisation sur ces deux thèmes (d'où ma note inférieure à ce que les autres parties mériteraient), alors que je pense qu'on aurait pu préférer un cadre plus ample du plaisir de l'écriture (éventuellement par des textes d'auteurs qui l'auraient analysé: par ex. un Borges n'a-t-il rien écrit à ce sujet?)
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