[Qu'est-ce qu'il y a dans la rue qui t'intéresse tellement ? | Annie Saumont]
Je n'aimais pas tellement les nouvelles d'Annie Saumont il y a dix-sept ans, encore moins sa traduction de
L'attrape-coeurs, mais j'espérais que ce joli recueil de trois nouvelles, une éponyme "Qu'est-ce qu'il y a dans la rue qui t'intéresse tant ?", "Ce serait un dimanche" et "Méandres", me ferait changer d'avis.
J'ai eu le sentiment que ce style faussement aléatoire, foutrouille, aux discours fondus dans le narratif, genre "j'me fous de la grammaire, j'suis postmoderne", était tellement travaillé qu'il en était tape-à-l'oeil. Du moins j'espère qu'il a demandé du travail, parce que sinon c'est que j'aurai été promenée, et je déteste ça.
La nouvelle éponyme était banale et facile (pour la grande nouvelliste que l'auteur est selon les critiques, bien sûr), la deuxième, agaçante par ses affectations de ruptures temporelles incessantes, faites juste pour en faire.
Seule la dernière, "Méandres", m'a donné le sentiment de plénitude que je ressens devant les nouvelles à chute et celui d'une vraie cohérence, refus de la facilité.
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