J'ai du mal à parler de ce livre. J'ai parfois eu l'impression de lire un chef d'oeuvre (tout au début notamment) et à d'autres moments le livre me tombait des mains au point que dans le dernier tiers j'ai sauté plusieurs pages. L'auteur nous fait partager quelques jours de la vie d'une gamine de 12 ans, Frankie (ou Frances), de sa nounou noire Bérénice (ou Bé'énice, comme elle dirait, en mangeant les 'r') et d'un petit voisin plus jeune, John Henry. Ces gens là sont très modestes et la seule richesse de Frankie, ce sont ses rêves d'évasion de ce milieu étriqué.
Tout est banal et la force du livre est de nous faire partager cette banalité du quotidien au point de ressentir intiment le besoin de fuir qu'éprouve Frankie. Mais cette banalité est parfois pesante pour le lecteur aussi et il lui prend l'envie de passer à un autre livre même si quelques formules, en particulier celles qui nous disent l'ailleurs de Frankie, nous retiennent dans cet univers glauque. Ce livre m'a fait penser parfois à "La conjuration des imbeciles" de John Kennedy Toole, mais je trouve qu'il n'en a tout de même pas la force.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre