[Train de nuit pour Lisbonne | Pascal Marcier, Nicole Casanova (Traducteur)]
"Train de nuit pour Lisbonne" , cela aurait pu ètre un bon titre pour un polar ; malheureusement Pascal Mercier (écrivain suisse germanophone malgré le nom à consonnance française ) a décidé de nous infliger un long roman qui du polar n a gardé que le coté "recherche disparu désespéremment"... Résumer en quelques lignes ce livre ambitieux (certainement son auteur l a voulu ainsi) est une gageure.
A priori l histoire, le sujet du livre, est limpide : un brave professeur suisse (de Berne) se trouve par le plus grand des hasards à enqueter sur un écrivain portuguais dont il a trouvé le livre dans une librairie à Berne... De cette cause première va découler un voyage à Lisbonne ( en train), un apprentissage de la langue portuguaise,une enquète serrèe sur l écrivain en question, une remise en question de l existence du narrateur,un retour sur les années d enfance, un questionnement sur la vie,la mort, la destinée.... bref, l auteur brasse une quantité respectable de concepts,d idées, de mots "clés" comme "DICTATURE" ; tout cela aboutit a une overdose de "sens" de "signifiants" qui vont à l encontre de la clarté du texte ; car on a bien compris que le narrateur,prof de langues anciennes ayant toujours vécu dans sa bonne ville de Berne, se trouve d un seul coup "ravi" (au sens de ravissement) par la langue portuguaise, par Lisbonne, par l histoire de cet intellectuel surdoué,résistant à Salazar,médecin des pauvres,auteur d un seul livre publié à titre posthume par sa soeur,mais ce que l on ne comprends pas c est le cheminement du héros, du narrateur... Une scène m a tellement intriguée que,pendant toute la lecture des 500 pages j ai cherché (désesperemment encore...) un fondement logique a ce que j avais lu !
Enfin pour charger un peu plus la mule, je n ai trouvé nulle part la poesie, l atmosphère, l enchantement du Portugal, de Lisbonne, que je connais un peu, alors que manifestemment Pascal Mercier connait et aime ce pays... On a l impression que le narrateur (notre bon vieux prof bernois) n a qu une idée en tète : retrouver l auteur du livre point barre ; foin des couleurs, des odeurs,des saveurs de cette magnifique ville (ok je suis partial...). Enfin la traduction de l allemand me semble... curieuse, parfois (je ne connais pas cette langue ,ou si peu...) ; ainsi j ai lu que Grégorius (le narrateur) , " se rasseyait sur la banquète en PELUCHE du compartiment " , mais peut ètre les trains des Chemins de fer Suisses ont ils véritablement des banquètes en PELUCHE et non en velours ou en moleskine....
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