Quatre personnages : deux noirs, deux blancs ; une femme, trois hommes, se retrouvent coinçés " en bout de piste" non loin de la frontière Angolaise ; un coup d état vient d avoir lieu à Windhoek capitale de la Namibie et leur fuite est stoppée par l impossibilité de franchir un fleuve en crue ; en attendant de meilleures conditions ils décident de raconter leur parcours et ce qui les amené à se trouver , par le plus grand des hasards, réunis ce soir
Le livre est construit d une suite de monologues ou tour à tour chaque intervenant raconte sa vie ; tous ont plus ou moins du affronter l exil , tous ont eu aussi à subir le rejet de leur communauté d origine. Il ya Makéda, juive mais noire (Falacha), il y a René,soldat perdu de l OAS,fricotant dans les réseaux Foccart et se découvrant sur le tard amoureux de l Afrique,il y aCodjo, Béninois cultivé mais néanmoins marxiste-léniniste pur et dur et qui de révolutions en guerres civiles se retrouve dans l import-export d art africain, il y a Albéric, belge en rupture de ban et qui est devenu en quelques années le pourvoyeur de spectacles pyrotechniques pour les diverses commémorations et " fètes de l indépendance" africaines...
A travers ces quatre vies c est 20 ans d Afrique que E. Pierrat nous restitue "à la fois noble et déchirée" selon la quatrieme de couverture . Je n en doute pas , mais ces destins hors normes ( qui pourraient donner lieu chacun à un roman) occultent tous ces "gens de peu" , ces africains qui luttent et ceux nombreux qui s enfoncent inéxorablement dans une Afrique de plus en plus déchirée, justement.
Je suis resté sur ma faim car la forme du roman (suite de monologues sans quasiment pas de dialogues) a quelque chose d artificiel et la fin, justement m a laissé sur ma faim.
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