Lili, surnommée "La Friquette" par un de ses anciens amants, élève ses filles Nadège et Agathe dans l'idée qu'elles devront trouver un riche mari afin de vivre à ses dépens, comme le renard de la fable, et que pour cela, il fallait flatter leur vanité, en faire des messieurs "Le Plus". La première suit le programme, la deuxième se révolte contre cette cynique vénalité et met un point d'honneur à ne devoir ses revenus qu'à elle-même. Au terme du roman, la question se pose de savoir laquelle des deux est heureuse, si l'une d'elles l'est.
Je voulais un roman léger, je suis servie. La première moitié est assez drôle, même dans le scabreux ; la deuxième est un peu longuette, et plus on s'éloigne de la caricature et moins, paradoxalement, les situations sont crédibles. Mais certaines situations (le chantage affectif de l'épouse vénale pour retenir son mari) ne paraissent pas sortir de l'imagination de l'auteur, j'en jurerais... Dommage que l'auteur n'ait pas mieux fait sentir (l'a-t-elle senti elle-même ?) qu'Agathe dépend également des personnes qui s'intéressent à son cas... Goldener n'est pas un mari, mais il l'assiste miraculeusement (et pécuniairement) plus souvent qu'à son tour.
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