[West. T. 1, La chute de Babylone | Xavier Dorison, Fabien Nury, Christian Rossi]
La Chute de Babylone ouvre le premier cycle intitulé 1901 et le début des aventures de W.E.S.T. (Weird Enforcement Special Team), équipe d'incorruptibles au nombre de quatre (Morton Chapel, le chef, Bishop et Bart, en duo et Angel Sawaje, l'indien catholique), chargée de mettre à jour un complot particulièrement retors où l'occultisme brouille les raisons et les pistes. Chaque victime décédée de mort violente et sanglante est marquée sur la peau du visage ou des mains d'un symbole ésotérique qui disparaît ensuite rapidement par enchantement. "On a tout étudié ; tous les rituels d'envoûtements depuis la Babylonie et l'Assyrie jusqu'aux pratiques des sorcières de Thessalie et aux rituels de Gilles de Rais... Résultat nul !" Quel est ce mystérieux prédateur en long pardessus qui semble invulnérable ? Quel est le rapport entre le déraillement du train en gare de Montparnasse le 22 octobre 1895 et le carnage à Long Island le 11 août 1901 de la famille Dawson ? Qui tire vraiment les ficelles ? Dans quel but ? La tentation et la culpabilité sont universelles et concernent presque tout le monde. Dans le melting-pot new yorkais, personne n'est vraiment tout blanc ou tout noir, quelle que soit la couleur de sa peau. West pose des jalons, ouvre des pistes mais ce premier album finit par s'essouffler sous le flot du bavardage dans le premier tiers du livre avant de redémarrer avec une action qui ne fléchit plus jusqu'à la fin de l'album. Le dessin de Christian Rossi, en couleur directe, est précis, nerveux, efficace. La mise en page est cinématographique et rappelle parfois la virtuosité déployée naguère par Moebius dans ses meilleurs albums.
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