Cassandra est une jeune femme fragile et sensible, un peu perdue dans notre monde moderne. Elle mène une vie retirée dans un petit hameau du Morvan, ne s'arrachant à sa retraite que pour rencontrer son amie la belle Lucia, ou rendre visite à la vieille et sage Adèle. Mais après avoir croisé la route d'une dame blanche - ces êtres légendaires qui tentent de prévenir les accidents de la route -, Cassandra devient victime de rêves étranges et obsédants, et croit sentir une présence autour d'elle. Alors que les repères de sa vie quotidienne s'effacent, la jeune femme est attiré vers un passé lointain et une région tout aussi lointaine : la Syrie des croisades, où un couple idéal connut jadis un tragique destin...
Le Serment de Cassandra nous parle de destin et d'amour transcendant avec une grande sensibilité, peut-être un peu excessive par endroits : j'ai eu parfois du mal à accrocher au ton très fleur bleue de ce court roman, et à la tendance à l'auto-apitoiement et à la passivité de son héroïne, qui me faisait passer à son égard de l'émotion à un certain agacement. Malgré ces quelques défauts, on se laisse facilement captiver par l'intrigue, et on entre avec plaisir dans les visions des splendeurs orientales de la Syrie, joliment évoquées sous la plume sensible de Céline Guillaume. Un roman qui parle de l'aspiration de chacun à la douceur et à l'amour, et confronte ces désirs profonds à la dureté et aux fureurs du monde extérieur.
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