Dans ce roman québécois paru en 1966 Bérénice Einberg, précoce (c'est peu dire) et cynique, nous raconte son enfance entre 9 et 15 ans. Tout un univers bizarre et surréaliste constitué d'une mère catholique et un père juif et son frère, auquel elle voue un culte passionné...
Bon je dois dire que je me sens dépassée par ce livre, intellectuellement mais aussi peut-être linguistiquement. Je m'y suis prise par 3 fois pour le finir. J'avais du mal à saisir les personnages, l'intrigue et les limites entre ce qui est "réel" et ce qui se passe dans l'imagination surabondante de Bérénice. Mais il faut dire que tout cela n'est pas sans un certain attrait, d'autant plus que ce roman est d'une grande richesse linguistique (ce qui ne facilite pas la lecture non plus)....
Ce roman est généralement considéré comme l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature québécoise moderne, mais perso dans le genre "raconté à la 1ère personne par une jeune fille précoce, bizarre, surréaliste, voire gore" je préfère de loin
La petite fille qui aimait trop les allumettes de Gaétan Soucy. Mais je suis sûrement passée à coté de plein de choses, donc une relecture s'impose et je m'abstiens de notifier cette fois.
Un petit passage à propos de la lecture qui m'a beaucoup plu:
Je prends goût à lire. Je me mets dans tous les livres qui me tombent sous la main et ne m'en retire que lorsque le rideau tombe. Un livre est un monde, un monde fait, un monde avec un commencement et une fin. Chaque page d'un livre est une ville. Chaque ligne est une rue. Chaque mot est une demeure. Mes yeux parcourent la rue, ouvrant chaque porte, pénétrant dans chaque demeure. Dans la maison dont la forme est: chameau, il y a un chameau. dans la cabane: oie, une oie m'attend. Derrière les multiples fenêtres des manoirs: indissolubilité et incorruptibilité, se devinent l'indissolubilité du mariage et l'incorruptibilité de Robespierre.
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