[Aristophania. 4, La montagne rouge | Xavier Dorison ; Joël Parnotte]
Aux larmes et cætera.
Pendant que Gédéon fourbit ses dernières armes avant de mettre le feu aux poudres, les enfants Francœur s’activent pour trouver la source Aurore, l’ultime atout du Royaume Azur pour contrer la vindicte haineuse des gueux menés par le Roi banni. Aristophania, fatiguée et affaiblie, espère encore faire rempart afin que Calixte, la plus prometteuse des enfants, déniche le graal mais si la source se dérobe sans cesse, son existence métaphysique la rend difficilement assimilable alors que l’élixir de l’Azur noir, le calamyr de Gédéon, décuple les forces de son armée.
Compte défait quand les jeux sont faits, « Aristophania » est un conte de fait où le bien et le mal, leur déclinaison, l’amour et la haine, sont en lutte perpétuelle pour la sauvegarde des âmes, à leur corps défendant. Si la fin de la série manque de souffle, de romanesque et d’envolée avec des revirements de dernière minute téléphonés et vite expédiés, l’ensemble est cohérent, les personnages sont fouillés et surtout la féerie s’encre en filigrane dans une toile historique et réaliste où l’art du dessinateur s’exerce à restituer des ambiances de nature avec talent ainsi que l’étouffoir des rues et des usines où s’échinent et se calcinent des hommes olympiens et anonymes.
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