[Les arcanes de la maison Fleury. T. 3, Utopie | Gabriele Di Caro]
Pearl à rebours.
La tenancière de la Maison Fleury cherche aussi à élucider les meurtres qui touchent la maison close. Pearl, sa pensionnaire, vierge intouchable, semble concentrer la convoitise haineuse d'un cercle d'initiés. Edward Jenkins est le personnage ambigu de l'histoire qui navigue entre deux eaux. Intime de la mère maquerelle, introduit dans le cercle d'illuminés voulant sacrifier Pearl, indicateur de la police londonienne, agent secret, il pourrait détenir la clé de l'intrigue et faire la lumière sur une histoire alambiquée.
Gabriele di Caro réalise une nouvelle fois une illustration réussie courant sur les deux plats de la couverture de l'album. "Utopie", 3e tome de la trilogie, dénoue un imbroglio où le lecteur pouvait y perdre son latin, pris entre érotisme et ésotérisme, policier et fantastique avec plusieurs factions en lice. le lupanar est relégué au profit d'un dénouement politico policier qui emprunte des sentiers plus convenus. Les personnages troubles et les rebondissements du premier tome qui excitaient l'imagination ont laissé place à une histoire conventionnelle qui ne déçoit pas forcément mais qui n'emballe pas pour autant. le dessin de di Caro semble se relâcher au fur et à mesure, les visages s'esquissant de plus en plus. Si l'enthousiasme du début n'a pas totalement été douché, on peine un peu à garder ses repères et à trouver de la cohérence à l'ensemble, la dernière page tournée. Au final, la série prometteuse des débuts est peu concluante.
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