[Tex. Maxi n° 30, Dopo la tempesta | Pasquale Ruju ; Sandro Scascitelli]
Après la tempête.
La bourgade d’Abelsville, au sud de l’Arizona, est d’autant plus noyée sous des pluies diluviennes qu’un barrage de retenue d’eau en amont cède et remplit la cuvette naturelle où s’entassent les habitations. En chemin pour Abelsville, Tex Willer et Kit Carson repêche une femme noyée portée par la crue dévastatrice. Toutefois, des marques de strangulation indiquent qu’elle a été assassinée avant d’être jetée à l’eau. Rita Buchler, fille unique et aimée d’un père autoritaire et influent, à travers son décès, ravive les tensions extrêmes existant entre les deux familles d’éleveurs rivales, les Buchler et les Hogg. Le père crie vengeance et lorsqu’il apprend que sa fille fréquentait un employé des Hogg, cela lui suffit pour prendre les armes. Pourtant, les rangers enquêtent et ne mollissent pas. A la rixe meurtrière et imminente, ils découvrent qu’un tueur rôde et, bien informé, agit efficacement dans l’ombre. La partie engagée est minutée et serrée, le dénouement imprévisible, le mobile du crime demeurant toujours opaque jusqu’au dénouement surprenant.
La dernière partie.
La nuit, dans sa chambre de l’hôtel d'Arroyo, au Nouveau-Mexique, Helen Brannigan, une jeune femme de passage, se fait agresser par deux hommes brutaux. Heureusement, Tex Willer et Kit Carson, gîtant à côté, entendent l’appel au secours et interviennent immédiatement. Altman et toute sa bande de pistoléros veulent retrouver le père d’Helen pour solder leurs comptes mais il demeure introuvable jusqu’à l’apparition d’Helen qu’il convient de capturer, de faire parler et d’utiliser comme monnaie d’échange le moment venu. Les deux rangers vont devoir agir vite et bien en tentant de démêler un passé chargé et confus.
Les 292 pages du Maxi Tex ont été entièrement réalisées par Sandro Scascitelli, dessinateur au trait appliqué, nourri de hachures, fouillé sans être fouillis, chargé mais lisible. Malgré une rigidité des corps et des expressions, le dessin détone par son rendu quasi photographique. Âgé en 2022 de 74 ans, l’artiste transalpin produit encore abondamment des planches travaillées et remplies. Les deux scénaristes ont su développer de solides intrigues qui captent l’intérêt du lecteur jusqu’à la fin. L’enquête policière de la première histoire imaginée par Pasquale Ruju est bien menée, entre relevé d’indices évanescents, interrogation de témoins fuyants, reconstitution de scènes brouillées, enquête prise dans l’urgence d’une résolution imminente sous peine d’une échauffourée dévastatrice. La seconde histoire scénarisée par Antonio Zamberletti n’est pas en reste, vibrant sur un bon tempo avec des personnages crédibles, faillibles et corruptibles.
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