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[Paysages avec figures absentes | Philippe Jaccottet]
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Franz



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Posté: Dim 29 Aoû 2021 18:36
MessageSujet du message: [Paysages avec figures absentes | Philippe Jaccottet]
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La figuration de l’invisible et la tentation du silence.
Recueil de proses ébauchées dès 1964, publiées en 1970, augmentées en 1976, « Paysages avec figures absentes » assemble dix proses poétiques liées aux paysages, un texte méditatif à propos de « Deux lumières », Le Lorrain et Rembrandt, trois courts essais sur la poésie convoquant notamment Hölderlin et Rilke.
Le titre du recueil est polysémique. Il peut se référer à la peinture de paysage d’où l’homme est évacué au profit de la nature occupant tout l’espace pictural. Le titre peut aussi évoquer une absence divine que l’auteur colmate avec son ultime phrase, conclusive et ouverte : « La plus haute espérance, ce serait que tout le ciel fût vraiment un regard ». Cela n’empêche pas le poète d’espérer composer des fragments de paradis ici-bas. La rencontre du lieu est déterminante. Les éléments s’y accordent. L’homme peut y accueillir la lumière « qui paraît infinie, distribuée selon l’aérienne convenance ». Toutefois, pour décrire un lieu, les mots sont approximatifs, les images trompeuses, la perception fautive. La prose intitulée « Travaux au lieu dit l’Etang » est révélatrice du travail poétique de Philippe Jaccottet. Pour traduire une émotion ressentie face au paysage, le poète appelle puis réfute les images dans une oscillation féconde, un entrelacement révélant un entre-deux, approchant ainsi l’invisible qui se dérobe et se révèle par instant par le jeu épuré et tâtonnant des métaphores. Le recueil, dense et pourtant limpide, multiplie les approches sensorielles d’une nature humble et proche : l’écoulement d’une source, les chants d’oiseaux, l’émergence des coquelicots, la procession des brebis, etc. En marchant, en regardant, au plus près de soi et du monde, le poète donne à voir ce qui va s’effacer, tenu encore un instant par le souffle avant son affaissement et sa disparition : « Aujourd’hui, j’ai une règle d’or entre les mains, une balance d’or où je vais peser tour à tour l’ombre et le vent, la poussière, les bruits et les feuilles ». Cette poésie dépouillée, fervente, exigeante touche en profondeur.

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