Les comptes de Grimes.
Eugene Cicero Grimes, psychiatre et chirurgien de son état antérieur, n’est plus qu’une épave échouée dans ses vomissures. Déprimé, logé au trente-sixième dessous, il se terre au deuxième étage d’une ancienne caserne de pompiers de La Nouvelle-Orléans quand il reçoit la visite d’un avocat, Holden Daggett, venu lui remettre une lettre en main propre. Cette rencontre impromptue l’extrait de sa torpeur. La missive testamentaire du capitaine Clarence Seymour Jefferson lui propose de faire justice à partir de la masse de documents et de preuves qu’il a accumulée au cours de sa carrière, compromettant moult huiles corrompues du pays. Parallèlement, Lenna Parillaud, femme d’affaires riche et influente, vit recroquevillée sur la haine viscérale qu’elle voue à son mari, drogué et emprisonné depuis des années sur sa propre propriété, dans une construction dédiée dénommée la Maison de Pierre. Hormis Lenna, seul Jefferson, proche de la famille, en connaissait l’existence. Par le truchement de Clarence Jefferson, Lenna Parillaud et Cicero Grimes vont lier leur destinée, réveiller bien des démons en chemin, attiser les haines recuites et flirter avec la rédemption.
Dans la continuité de « Bad City Blues » qui met en scène la lutte fratricide de Cicero et Luther Grimes, « Les rois écarlates » enchaîne les péripéties sanglantes, les twists claquants et les rapprochements incongrus. La descente dans la psyché des personnages cesse quand les combats organiques s’enclenchent mais les introspections restent en surface car les viscères et l’hémoglobine giclent très vite. L’auteur sait maintenir le suspense et jouer avec les extravagances afin de maintenir l’intérêt du lecteur jusqu’au bout d’une course-poursuite hallucinée.
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