[Wild West. T. 1, Calamity Jane | Thierry Gloris ; Jacques Lamontagne]
Le show et l’effroi.
Le Red Fox, saloon à claques d’Omaha, bled du Nebraska et porte d’entrée de l’Ouest, est dirigé d’une main lourde et d’une ceinture cinglante par Hicks, tenancier sans état d’âme, secondé par Buck Calahan, bellâtre opportuniste ne croyant qu’en lui-même. Martha Cannary, seize ans, future Calamity Jane, y officie comme soubrette mais la vie est piégeuse et Martha, dans la fleur de sa jeunesse, excite les convoitises. Wild Bill Hickok, pistoléro aguerri et joueur de poker invétéré, débarque à Omaha à la recherche de meurtriers. Il croise Martha et lui conseille de reprendre son destin en main.
Thierry Gloris a conçu un diptyque pour mettre en lumière dans les bas-fonds de l’Ouest la vie mouvementée de Calamity Jane. Bien que l’histoire soit fluide et bien menée avec des personnages cohérents dans la veulerie et la lubricité, l’arrogance et le lucre, elle souffre à ne pas entremêler davantage le parcours d’Hickok à celui de Calamity Jane, à donner une véritable intrigue au récit. Le lecteur assiste à la métamorphose d’une femme en route vers sa légende. Ce n’est déjà pas si mal et le second volet pourrait donner de l’ampleur au phénomène. Les dessins et la mise en couleur du dessinateur québécois Jacques Lamontagne sont toujours remarquables. Le quasi huis-clos du saloon est magistralement rendu par le traitement des couleurs sombres et l’utilisation des lumières émanant des lampes à huile.
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