C'est un essai très facile et agréable à lire, très accessible, à tel point que je l'ai presque trouvé trop vulgarisé à mon goût... mais c'est aussi une grande qualité que de rendre la science aussi accessible.
J'ai été fascinée par le parcours personnel de l'auteur, qu'il narre avec beaucoup de modestie dans la première partie. Et pourtant, je pense qu'il y aurait matière à se faire mousser, car il y a probablement peu d'enfants ayant grandi pendant la guerre du Vietnam qui peuvent se targuer d'un tel parcours.
J'ai aimé la seconde partie, lors de laquelle l'auteur parle de ses recherches. Je le rejoins entièrement sur l'importance de la vulgarisation scientifique; la culture scientifique me semble tout aussi essentielle que la culture artistique (surtout à l'heure d'internet). En ce sens, cette seconde partie est vraiment très réussie, car elle atteint pleinement le but de rendre compréhensible les travaux de l'auteur.
J'ai été moins touchée par la troisième partie, mais j'en retiens tout de même un aspect intéressant: alors que les occidentaux ont tendance a percevoir le monde par le biais d'entités distinctes, la philosophie bouddhique fait plutôt percevoir le monde comme un tout (où chaque entité est indissociable des autres). Cela rend la compréhension des principes de la physique quantique plus intuitive. Quand à savoir si la vie aurait pu apparaître par hasard... je ne me prononce pas. Je pense plutôt être partisane du principe anthropique faible (si nous sommes là pour nous poser la question, c'est que les conditions permettant l'apparition de la vie étaient de facto réunies, sinon nous ne poserions pas la question), en d'autres termes, que c'est une tautologie qui n'a pas de sens... Mais ayant été biberonnée à la pensée de Jacques Monod pendant mes études de biologie, il n'est pas étonnant que j'ai un tel point de vue.
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