Comme le titre de son livre l’indique, Adlène Meddi ne situe pas son intrigue centrale pendant la révolution Algérienne de 1954 à 1962 mais au mitan des années 90, lors de l’explosion du terrorisme islamique du GIA. Pour autant, de la guerre d’Algérie il sera bien question car le lien entre les événements décrits et ce passé récent est clairement mis en avant. Le cœur de l’histoire, c’est un groupe de jeunes algérois qui, en 1994 décide d’agir contre le terrorisme du FIS et du GIA. Si parler de la guerre d’Algérie devient plus facile du fait du temps qui passe, des hommes et des femmes impliqués qui y passent à leur tour, parler des événements des années 90 est plus compliqué tant leurs implications sont actuelles. Il reste de la lecture une certaine gène due à l’impression que l’auteur justifie beaucoup au nom de la lutte contre une barbarie bien réelle. Adlène Meddi affirme d’ailleurs clairement qu’il faisait alors partie de ceux qui pensaient que la seule solution face au GIA et au FIS était l’éradication militaire et para-militaire. On appréciera cependant un livre qui contrairement à beaucoup place les algériens au centre de l’histoire et non comme impactant la vie des français. Un livre écrit par un algérien qui vivait (et vit toujours) à Alger à l’époque.
Cette chronique est extraite d'un article plus large sur
les polars et l'Algérie
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