Au début il y a une quête. Celle d’un jeune peut-être futur écrivain juif américain qui débarque en ukraine. Il veut retrouver la femme qui aurait sauvé la vie de son grand père en 42.
En arrivant il n’a pour lui une photographie et le nom du Sthel de ses ancêtres : Trachimbrod. Et il se retrouve avec un guide/traducteur au mauvais anglais tout aussi jeune que lui, Alex, et son grand père comme chauffeur aveugle.
L’histoire est celle d’un entrelacement de liens et un récit polyphonique. Les miroirs de l’ écriture refletent, deforment et tissent ensemble souvenirs et présent, vraie histoire et mythe fondateurs, besoin de racines et envie d’autre avenir.
Tout se mélange, se télescope.
Rien n’est linéaire dans ce livre : ni les barbarismes d’Alex (un peu ardu au début je l’avoue, mais ensuite il suffit de se laisser prendre au jeu) ni la réalité, recrée a sa façon par chaque voix du roman.
Tout y est hors dimension.
L’auteur s’abstrait du temps et de la pesanteur et chaque bout d’histoire temporel semble commenter les autres, voir peut être même les créer.
Un peu comme ces poupées russes sauf qu’on ne saurait plus laquelle est la plus grande, ici la plus récente, et enferme les autres en elle.
Tout cela ne vous semble pas très clair et forcement car pour moi non plus.
Ce dont je suis sûre c’est qu’il ne s’agit pas ici d’1 livre qu’on termine en tournant la dernière page, on termine juste sa lecture mais ce qu’il le possède, ce qu’il contient, reste avec vous, comme en suspens pour vous accompagner peut-être 10 jours, 10 ans ou définitivement, on ne sait pas. Et c’est peut être seulement a ce moment là que j’aurai du écrire cette note de lecture
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