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[Alix. T. 5, La Griffe noire | Jacques Martin]
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Franz



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Posté: Ven 23 Fév 2007 12:31
MessageSujet du message: [Alix. T. 5, La Griffe noire | Jacques Martin]
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La ville de Pompéi au Ier siècle avant J.-C. concentre les constructions harmonieuses dans une nature prestigieuse. Le Vésuve gronde mais la cité romaine cosmopolite s’active sans y prendre garde. La menace est autre. Les notables vont tomber comme des mouches [sur un charnier ?], tous frappés de stupeur et de paralysie par la griffe noire. Alix enquête, suivi par Enak, son ombre.
Icara, ville portuaire située au nord de Carthage, a été détruite par deux légions romaines sur un malentendu. Rafa, le mage blanc habillé de noir, a ourdi sa vengeance à l’aide d’Africains noirs dévoués et de pouvoirs hypnotiques efficaces. Alix part sur la côte occidentale africaine à la recherche d’un contre-poison. Il se métamorphose en Tarzan blond : un coup de glaive dans le bidon d’un gorille des montagnes par-ci « RRAAAAA ! », un coup de rame sur la tête d’un python par-là « PAK ! », un slalom entre les crocodiles au bord des cataractes, un numéro obligé de voltige en liane… Les péripéties s’accumulent de planche en planche et il faut attendre la toute dernière image pour que le calme revienne à Pompéi, le mot « FIN » gravé dans le socle en marbre d’une potiche. Alix a réparé sa bourde en ressuscitant Claudius, petit neveu de Gallas, le maudit.
On pourrait croire qu’on va s’ennuyer et retrouver un manichéisme de bon aloi à la lecture du fac-similé des aventures d’Alix. Bien que les Africains soient des « nègres » et leurs enfants des « négrillons » (il faut aussi se situer dans l’époque, la dénomination n’était pas connotée de façon péjorative comme aujourd’hui mais le bât blesse quand même), les soixante et une planches ont de l’allant. On sent bien que le suspense était maintenu avec la dernière image de chaque planche d’une semaine sur l’autre selon le rythme de parution du Journal de Tintin. De plus, la reproduction à l’identique est réussie : qualité du papier, des encres, de la reliure… Jacques Martin sait bien mettre en case son histoire. Le charme opère, peut-être par la distillation d’une solide documentation charpentant l'aventure d'Alix, peut-être par une morale ambiguë flottant dans le récit ?

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