C-Maupin, que quelques uns d'entre nous connaissaient sous son prénom Marie-Caroline, nous a quitté il y a quelques jours. Son mari, Gérard, nous l'a appris via le forum du bookcrossing et beaucoup de bookcrosseurs lui ont rendu hommage dans ce thread : https://www.bookcrossing.com/forum/17/568815

Marie-Caroline était l'une des personnes les plus actives sur l'Agora des Livres et elle ne manquait pas de me signaler tout dysfonctionnement du site dès qu'elle en constatait un. Sans parler des pseudo-comptes ou "bots" qu'elle me signalait régulièrement. Beaucoup d'entre vous ont pu échanger avec elle à travers ce site.

Je tenais donc à porter à la connaissance des agoriens encore présents sur ce site cette triste nouvelle. Marie-Caroline nous manquera, c'est certain. Gérard, si tu me lis, toi qui as aussi prêté ton concours à ce site, je te redis toute la peine que nous cause la disparition de celle avec qui tu as lu et commenté tant de lectures et je te fais part de toute mon amitié.

Quelle triste nouvelle !
J'ai le souvenir d'échanges sur l'Agora avec elle, comme sur ce livre "J'étais médecin dans les tranchées".
Sincères condoléances pour toute sa famille.

Sincères condoléances.

Les jours passent, je l'ai déjà écrit sur le forum 17, ils me confirment à quel point elle me manque.
Elle portait un intérêt tellement sincère à ce qu'on écrivait, pour donner un avis sans concession, que je me suis toujours demandé en postant une note de lecture comment elle la recevrait.
Il m'est très difficile, aujourd'hui, de commencer un livre en me disant que ce dialogue, ce regard, au moins, ne sera plus là...
Pendant longtemps encore, je sentirai ce regard, et je lirai, j'écrirai, je publierai en pensant encore à elle.

Trahison fidèle

"Tu as écrit : " Me voici, fidèle à l'écho de ta voix, taciturne,
inexprimé. " Je sais ton âme tendue juste au gré des soies
chantantes de mon luth :

C'est pour toi seul que je joue.

Écoute en abandon et le son et l'ombre du son dans la conque
de la mer où tout plonge. Ne dis pas qu'il se pourrait qu'un
jour tu entendisses moins délicatement !

Ne le dis pas. Car j'affirme alors, détourné de toi, chercher
ailleurs qu'en toi-même le répons révélé par toi. Et j'irai,
criant aux quatre espaces :

Tu m'as entendu, tu m'as connu, je ne puis pas vivre dans le
silence. Même auprès de cet autre que voici, c'est encore,

C'est pour toi seul que je joue."

[align=right]Victor Segalen[align=right]