Des battes et des balles
Achetée un euro, en occasion, à Paris, sur le boulevard Saint-Germain, la « Fausse balle » de Paul Benjamin avait encore belle allure sous son faire-part de deuil. Le retour sur investissement ne pouvait correspondre qu’à un gain conséquent. Le résultat de l’entreprise s’est avéré plus mitigé car si Paul Benjamin [alias Paul Auster] respecte les codes du hard boiled instaurés par Dashiell Hammett et Raymond Chandler, si l’écriture est d’un bon niveau et la construction réussie, les dialogues quant à eux paraissent en constant décalage avec l’action et la psychologie des personnages. Le lecteur souffre constamment des réparties qui tombent continuellement à côté. Il n’y a pas moyen de s’y faire d’autant que le privé Max Klein, principal protagoniste et narrateur les déversent sans relâche. Du coup, il mériterait presque les beignes destinées à lui clouer le bec. Hormis ces couacs à répétition, l’histoire classique tient bien la piste. George Chapman, ex-star du baseball briguant une élection sénatoriale a reçu une lettre de menaces et s’adresse au détective privé Max Klein qui hérite d’une enquête pourrie. Très vite, les chausse-trapes apparaissent. Chapman est retrouvé assassiné à son domicile et sa femme est immédiatement soupçonnée. Les mesures d’intimidation et les coups commencent à pleuvoir sur Klein
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