L’ (a)mèr(e)- tume/ur enfantine
Bien écrit, un récit « familial », à l’ironie parfois très sombre. Le narrateur se replonge dans les affres de son enfance, dans ces blessures enfantines parfois bien cruelles. Sa famille, il nous la décrit avec beaucoup de férocité. Sa grand-mère est une vraie marâtre grippe-sou, son grand-père, un fantôme à qui il souhaiterait rendre justice.. Relation avortée aussi, avec cette mère qu’il perd à 11 ans d’un cancer…
Mère, père, amèr(e), tout s’entremêle. Difficile est sa relation avec le père, qui ne s’est jamais remis de la cruelle absence. Celui-ci conserve tout ce qui a attrait de près ou de loin à son ex-tendre moitié : ses habits, ses médicaments, ses souvenirs, c’est tout ce qui le fait vivre désormais. L’incompréhension domine, les non-dits sous-jacents. Il faudra un bon nombre d’années d’espoirs, de révoltes et de doutes au narrateur pour finalement se retrouver, lui, avec ses proches, même s’ils ne sont parfois plus de ce monde. Il y a certes quelques longueurs, et la fin m’est apparue un peu trop idyllique, mais le tout est plutôt plaisant.
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