« Bonne chance » sont les derniers mots de Paul à sa petite-fille, Jeanne, avant de n’être plus que poussière d’étoile. Jeanne, la vingtaine souriante, nous parle de cet homme au passé multiple et entremêle avec pudeur et tendresse ses propres démons, ses propres peurs et angoisses, dans le récit de plusieurs scènes vécues. Un texte délicat et fragile, à l’image de sa narratrice, Jeanne, qui tente malgré tout d’apprivoiser la vie.
Petit extrait, p. 75-76 :
« J’ai deux sœurs. Une petite et une grande. Vanille en avait 5, j’en avais 15. Elle a demandé :
-C’est quoi, le charme ?
Sa mère a réfléchi, puis elle a répondu à Vanille que les gens qui avaient du charme n’ étaient pas forcément très beaux, mais qu’ils avaient du chien, de la personnalité. Drôles, intelligents. Et que ça les rendait séduisants. Et que c’était formidable d’avoir du charme, que c’était mieux qu’être beau, plus original et très bien. « Comme Jeanne, par exemple. L’adolescente que j’étais avait bien entendu. « Pas forcément beaux », « formidable » et « original » aussi. J’avais des lunettes, dix kilos de chair embarrassante en trop, et j’avais bien entendu. »
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]