[Tex. 666, L’onore di un guerriero | Gianluigi Bonelli ; Aurelio Galleppini]
L’honneur d’un guerrier.
Un paisible camp cheyenne affaibli par le départ à la chasse de la plupart des guerriers est sauvagement attaqué par un groupe d’Indiens Crows armés de fusils Springfield. Le massacre épargne miraculeusement Neha, une jeune Cheyenne qui peut renseigner les rangers arrivés sur les lieux après coup. Immédiatement, Tex Willer s’oriente vers la tribu Crow menée par le valeureux chef Longue Lance, fidèle ami de Tex. Accueilli comme des frères, les rangers devinent que le grand chef leur dissimule des informations car il nie connaître le groupe d’assassins Crows. Plus tard, lors d’un bivouac, la nuit, les rangers seront agressés par des Crows armés avec de redoutables fusils Springfield appartenant à l’armée américaine. Pour Tex, l’approvisionnement des Indiens ne peut se faire qu’en intelligence avec des soldats de Fort Logan. Auparavant, les Crows ont fait main-basse sur l’or d’une mine en éliminant tous les prospecteurs du secteur. Ils peuvent payer cash en sacs d’or et exciter tous les appétits. Le lieutenant Morris estime que sa solde est insuffisante et il est prêt à tout pour s’enrichir rapidement et quitter la garnison. Le meneur des Indiens rebelles, Griffe de Loup n’est autre que le frère de Longue Lance qui fera tout pour le protéger. Griffe de Loup le sait et en abuse. Enfin, les Cheyennes de retour de chasse ont décidé de venger les leurs. L’engrenage des carnages en série déjà bien amorcé va pouvoir s’emballer.
Pasquale Ruju est un scénariste prolifique et bien que son nom soit davantage associé à la série Dylan Dog, il œuvre régulièrement depuis 2010 sur la série Tex et ses déclinaisons (Tex mensile, Almanacco del West, Color Tex, Speciale Tex, Tex Magazine). Il maîtrise totalement la narration et les codes de l’univers du ranger texan. Son récit orchestre avec fluidité plusieurs événements concomitants. Bien que la trame soit classique, trafic d’armes et guerres indiennes, le scénariste pimente son histoire en mêlant des sentiments humains respectables (honneur, amitié) aux vices dégradants (avidité, cruauté). Il faudra que les trajectoires des personnages atteignent leur point de rupture pour que les vérités éclatent et que des actes définitifs scellent les destins. Giovanni Ticci est un fumettiste italien qui s’est empoigné depuis des lustres avec Tex et consorts. Si son style n’est plus convaincant quant aux rendus des expressions faciales trop sommairement esquissées, son trait vif restitue à merveille le mouvement des corps. L’histoire trouve sa conclusion dans le n° 667, « Lunga Lancia ».
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