Catch à sept, Catcher, set.
Un nouveau tour d’écrou resserre le 8e volume de Scalped. Tous les protagonistes jouent leur jeu avec de maigres atouts en main. Le pathétique shérif de White Haven, Wooster Karnow ouvre le bal des maudits. Son impuissance patente le gangrène bien qu’il s’imagine être un autre. L’arrivée du marshal Virgil Drum pistant un forcené évadé va lui remettre les pendules à l’heure et lui sonner les cloches. L’épisode suivant braque sa lumière crépusculaire sur l’agent du FBI Baylis Earle Nitz acculé au suicide par dégoût suprême de soi-même, improvisant une opération kamikaze, jouant le va-tout de sa vie et empochant sur le fil des gains inespérés. Vient ensuite la confrontation entre Lincoln Red Crow et Hassel Rock Medicine, son père de substitution, désireux de le remplacer comme leader tribal. Le redoutable Catcher, fantôme émacié, mystique et déjanté tient à sa merci le policier indien Franklin Falls Down avec l’intention de l’éliminer. Quant à Dashiell Bad Horse promu par Red Crow comme son successeur, il attise la jalousie, la méfiance et la haine de Shunka, le bras-droit du chef tribal. La confrontation entre Dash et Catcher, en fin de partie, va s’avérer sanglante.
Résumer Scalped est complexe et vain car le récit tisse, expose, noue les liens entre les personnages avec fluidité et naturel. Chacun s’enfonce un peu plus dans le marigot de l’existence. Red Crow est un guerrier agissant. Il voit en Dashiell Bad Horse un combattant lakota capable de le remplacer. Les affects en jeu brouillent sans cesse les cartes. Nul ne maîtrise son destin et la tragédie avance monstrueusement.
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