[Tex. Maxi n° 19, La giustizia di Tex | Gianluigi Bonelli ; Aurelio Galleppini]
La colère de Rick Melville
Le chasseur de primes Ned Galton amène au shérif de la localité texane de Silvershade Rick Melville accusé de meurtre. Tex Willer apprend plus tard d’un malfrat mourant désirant alléger sa conscience qu’il a occis lui-même la supposée victime de Melville. Alors que le ranger souhaite innocenter le jeune homme purgeant sa peine au pénitencier de Crayford, il apprend qu’il s’est évadé avec la ferme intention de se venger de ceux qui l’ont banni, humilié et condamné sans l’ombre d’une preuve. Sans l’ombre d’un doute, Rick Melville va œuvrer méthodiquement à l’élimination de ses ennemis et perdre en chemin son innocence à mesure que sa colère croît et s’épanche. Tex Willer et Kit Carson auront toujours un train de retard, ne faisant que constater les dégâts jusqu’à l’ultime rencontre, là où toute la sordide machination va se dévoiler.
L’histoire d’amours contrariés, de cupidité et de vengeance est parfaitement agencée par Mauro Boselli, un des scénaristes phare de la série. Le graphisme d’Ugolino Cossu a nettement progressé. Alors que le dessinateur peinait un peu dans le rendu des paysages et la gestuelle des personnages, il semble avoir gommé ses défauts, soignant idéalement les décors et les textures, réalisant de belles compositions parfaitement lisibles et structurées. L’ensemble est un régal visuel constant.
Le prix de la haine
Dans une ferme isolée de l’Arizona, Henry Collins et sa femme sont assassinées. Les flèches utilisées permettraient d’incriminer les Apaches. A Sandriver, la ville proche du tragique événement, le riche rancher Reynolds harangue les citadins et propose d’éradiquer les Apaches de la tribu de Petit Corbeau contenus dans la réserve indienne. Un partie du clan menée par Puma Noir a fait scission, bien décidée à se défendre armés contre des accusations gratuites et odieuses. Les rangers Tex Willer et Kit Carson sont sollicités afin de réconcilier les Apaches entre eux et avec les Blancs mais Reynolds est irascible, brutal et puissant. Il a beaucoup à gagner en récupérant les terres alentour et il fait appel pour ses basses œuvres à une sinistre bande de mercenaires cornaquée par Bart Foster et Chango, son second couteau, silencieux et mortel.
Le Maxi Tex intitulé en page de couverture « La justice de Tex », paru en octobre 2015 et non traduit en français propose deux histoires distinctes en 324 pages scénarisées par Tito Faraci et dessinées respectivement par Ugolino Cossu et José Ortiz. « Le prix de la haine » est une implacable histoire bâtie sur le schéma classique de la cupidité. Les riches Blancs en veulent toujours plus. Les pauvres triment et trinquent. S’ils se rebellent, une sinistre machination les éliminera. Les rangers, en sombres héros, ne peuvent sauver tout le monde. Il y aura de multiples pertes sur le sentier de la guerre. José Ortiz compose une œuvre dessinée ultime, crépusculaire et grimaçante.
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