Zap 210 ou la naissance de l’amour.
Pour Anacho et Traz, l’inquiétant Woudiver devrait être immédiatement éliminé mais Adam Reith se refuse à tuer quelqu’un de sang-froid, fut-ce le pervers poussah de Siviche. Bien mal lui en prend car même enchaîné et emprisonné, Woudiver continue à nuire. La nuit, il communique par des signaux lumineux avec des Gzhindras, hommes hors caste rôdant à la surface de Tschaï mais rendant des comptes aux Pnume, inquiétantes créatures réfugiées sous terre. Pour les Pnume, insectoïdes compilant l’histoire de la planète, au courant des faits et gestes de toutes les êtres vivants sur Tschaï, Adam Reith s’avère être d’un immense intérêt au regard de la légende qu’il véhicule. Deux Gzhindras vont droguer et emprisonner Adam Reith dans un sac puis le descendre dans un puits, projetant le Terrien dans le labyrinthe souterrain des Pnume.
Entre les dédales de galeries obscures et la navigation sur l’océan Shanizade, Jack Vance ne balance pas et met tout son savoir-faire et ses connaissances de marin au service d’une résurrection qu’elle touche Zap 210 ou Adam Reith. Le passage de l’ombre à la lumière, l’éveil de la sensualité et la naissance de l’amour se font dans un même élan. L’amitié d’Anacho et de Traz pour le Terrien est infaillible. L’écriture du roman a coïncidé avec l’émancipation sociale et sexuelle des années 1970. « Le Pnume » en est imprégné. Si Vance ne brille pas par l’analyse psychologique des personnages et saupoudre des relents de misogynie : « Les femmes sont naturellement irrationnelles », il excelle à faire chatoyer ses mondes imaginaires pour les donner à voir, entendre et sentir. La relecture du « Cycle de Tschaï » aura été un enchantement de tous les instants.
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