Dans une petite ville de l’Etat de Virginie, en Amérique, Kyles Barnes vit en reclus, souffrant d’un passé traumatisant. Dans la contrée, le révérend Anderson pratique l’exorcisme sur le jeune Joshua, accompagné par Kyles, d’abord observateur dubitatif puis rapidement pratiquant exceptionnel. Marqué par l’expérience, Kyles Barnes décide de faire le ménage et de se ressaisir. Avec Anderson, ils vont à l’encontre d’autres possédés mais la situation dérape et puis le diable en personne décide d’intervenir car les exorcistes s’approchent d’un peu trop près d’une connaissance interdite.
« Possession » débute une série prometteuse intitulée « Outcast » qui pourrait se traduire par « Réprouvé ». Kyles Barnes est un banni au lourd passé, accusé à tort ou à raison de violences envers sa famille. Le scénariste a travaillé son récit, rythmé par des flashbacks et des ellipses qui dévoilent ou accélèrent une histoire prenante. Le dessin de Paul Azaceta, avec son trait épais, peut sembler englué, statique au premier abord mais très vite le lecteur se rend compte qu’il colle parfaitement à l’ambiance plombée d’un bled cerné d’ombres et de bois épais. La mise en couleur est réussie. Le plus intrigant reste dans les regards fixes et obliques, les sourires sardoniques, l’avancée en sourdine du mal absolu, profondément pervers, incernable et mortel.

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