Rien de lugubre, de gothique ni même de mystérieux dans ces dix nouvelles inspirées par des épitaphes authentiques. L'auteure imagine les dernières heures de personnages se situant respectivement :
à Nicomédie (actuelle Izmit, Turquie) en l'an 120, à Lyon au IIe s., à Rouen au XIIe, en cavale à Paris au début du XVIIe, dans une maison close parisienne vers 1850, dans le jardin d'une villa bourgeoise de l'Isère vers 1880, dans un charnier ukrainien pendant la Seconde guerre mondiale, au chevet d'un enfant moribond (qui n'en est pas un) n'importe quand n'importe où, préparant maladroitement ou méchamment sa succession dans une maison cossue de France au début du XXIe, et enfin dans un cimetière breton où l'auteure clôt son récit par une recherche de ses propres aïeux, en se représentant à la troisième personne. Dans un style très classique qui se lit vite et aisément, des histoires pas banales sont reconstituées avec un soin particulier pour la description des personnages et leur adéquation avec leurs environnements si divers. Les quelques dialogues, par contre, m'ont paru trop « écrits », au détriment du réalisme de l'oral. Je suis plutôt fier d'avoir repéré un petit détail qui, comme un fil rouge, apparaît dans toutes les nouvelles.
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