[Tex. 623, Braccato ! | Gianluigi Bonelli ; Aurelio Galleppini]
Traqué !
Un pont en bois rompu par les intempéries de l’hiver contraint Tex Willer à se détourner de sa route. Il arrive juste après le massacre de fermiers par des tueurs à la solde de Neville, rancher souhaitant acheter à vil prix les terres avoisinant son domaine. Le ranger intervient mais les bandits ripostent posément. La fusillade nourrie fait de nombreux morts et Tex Willer doit battre en retraite avec du plomb dans le flanc. Il ne doit son salut qu’à un plongeon désespéré dans la rivière tumultueuse. Epuisé, sur la rive, il est recueilli par Rufus, un jeune homme costaud, dévoué et sans une once de méchanceté. Le jeune homme en salopette amène Tex inconscient jusqu’à la ferme du sergent Burke. L’ancien militaire a conscience de la gravité des blessures. Il envoie Rufus à Springwood afin d’avertir le shérif Parker et le médecin. Hélas, l’homme de loi n’est autre que le chef des assassins. Rufus part se jeter dans la gueule du loup avec l’intention de remplir au mieux la mission qui lui a été confiée par Burke. Sans le vouloir, il entraîne son ami et mentor, lui-même ainsi que le ranger blessé vers une mort certaine.
La fusillade ouvrant le bal des maudits est un morceau de bravoure qui court sur cinquante pages. Sous la pluie, dans les bois, la mortelle rencontre est étonnante par la force et la violence qui en émanent. Le numéro se clôt sur une nouvelle embuscade de vingt-deux pages. L’action prime et le ranger est mis à mal mais son cran, sa détermination, sa précision et son intelligence mettent à rude épreuve les malfrats se jugeant au-dessus des lois. Outre l’histoire trépidante et sans concession imaginée par Tito Faraci, la surprise provient de l’excellence du graphisme du dessinateur italien Pasquale del Vecchio. La mise en page et les cadrages sont cinématographiques. L’action est visible et lisible. Les visages en gros plan grimacent de douleur. Les décors sont soignés. Dès 1991, l’auteur a intégré le cénacle des éditions Bonelli en dessinant Nick Raider et depuis 2005, il s’attelle avec brio aux histoires du ranger texan. Une fois n’est pas coutume, la couverture couleur réalisée par Claudio Villa est superbe.
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