Benny Griessel de la brigade des Hawks attachée à la Direction des enquêtes criminelles prioritaires, est dépêché dans une guest house du riche domaine viticole de Franschhoeck, en Afrique du Sud, qu’un scientifique britannique occupait. Les gardes du corps aguerris sensés le protéger ont été abattus par un tueur véloce, déterminé, efficace. Les douilles de l’assassin sont gravées d’un cobra. Le touriste anglais est soit mort, soit kidnappé. Rapidement, l’affaire est muselée par les services secrets étrangers et le gouvernement sud-africain. La brigade des Hawks décide de continuer leur travail d’investigation quitte à risquer leur place et leur vie, se sentant investis d’une mission qui les transcende car c’est la démocratique de la nation arc-en-ciel qui est ici dévoyée. L’arrestation d’un pickpocket, Tyrone Kleinbooi et sa fuite éperdue après qu’un mystérieux exécuteur ait froidement éliminé les agents de sécurité, signant ses crimes de douilles ornées d’un cobra entraîne Benny et son équipe sur les chapeaux de roue à la marina du Cap. Pour Benny, le jeune Tyrone a subtilisé un objet d’une importance capitale que Kobra veut coûte que coûte récupérer.
10e opus du romancier sud-africain Deon Meyer, Kobra s’appuie à nouveau sur le capitaine Benny Griessel, policier longtemps en perdition du fait de son alcoolisme dévastateur. Bien que le roman ne soit pas toujours captivant, l’alternance de plus en plus précipitée des paragraphes entre l’avancée de l’enquête et l’accélération des faits et gestes retient l’attention. L’émotion culmine là où on ne l’attend pas, dans l’esquisse d’un geste héroïque ou fraternel. Bien que le lecteur ne retrouve plus l’aura d’un Zatopek ou d’un Matt Joubert, il peut trouver du plaisir à courser la montre et la mort à distance respectable.

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