En 1834, Victor Hugo se rend à l’Observatoire de Paris sur invitation de son ami François Arago pour regarder la Lune au télescope. D’abord aveuglé par un « trou dans l’obscur », Hugo découvre la « mappemonde de l’ignoré » avec le relief lunaire et un volcan nommé le Promontoire du songe [Promontorium somnii]. En 1863, il se remémore ce « profond souvenir » en écrivant un texte qui prône l’apanage du rêve et de l’imagination. « L’homme a besoin du rêve » et pour le poète visionnaire, chacun est responsable de faire « sa vie comme on fait son rêve ».
Dans son bref essai d’une centaine de pages, Victor Hugo médite, écrit, tâtonne puis son verbe superbe et son érudition foisonnante finissent par circonscrire l’impensé pour œuvrer ensemble. Par la force de la vision formulée, le Promontoire du songe, volcan lunaire, devient la « cime du rêve ». Progressivement, les bizarreries de la nature semblent émaner du rêve de Dieu : « Tu rêves donc aussi, ô Toi ! Pardonne-nous nos songes alors ».
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