Jack Barron est l'animateur vedette d'un show télévisé à succès. Pour le plaisir des téléspectateurs, il n'hésite pas à bousculer chaque mercredi les puissants de la société. Mais pas trop, lui-même ayant certains intérêts à défendre... Sa cible préférée: Benedict Howards, riche homme d'affaires à la tête de la "Fondation pour l'éternité". Mais quand celui-ci propose justement à Barron de signer un contrat lui permettant d'accéder à l'immortalité, l'animateur est loin d'imaginer ce qui l'attend...
Dès les premières pages, le style nerveux et décousu m'a donné l'envie de plier le livre et de me plonger dans un Murakami contemplatif. Mais maintenant j'essaie au moins de tenir jusqu'à la page 100 avant d'abandonner une lecture qui ne me procure pas de plaisir. Le récit s'est posé, les phrases sont devenues compréhensibles et la trame a fini par m'accrocher : quel est le terrible secret de la Fondation pour l’éternité ?
L'auteur brosse le portrait d’un monde pourri jusqu’à la moelle. Tous les hommes sont corrompus. Les femmes, quant à elles, ont un rôle un peu nunuche. Au moins les hommes sont capables d’analyse et d’initiatives. Heureusement l'équilibre est un peu rétabli à la fin, mais cela reste quand même un roman écrit par et pour les hormones mâles, en témoigne la description des scènes érotiques.
L'analyse est caustique: le monde politique, les médias et la société de libre marché en prennent pour leur grade, et la galère pour s'intégrer en tant que Noir aux États-Unis est pointée du doigt. Pour dépeindre tout cela, l'auteur puise dans la palette des vulgarités. Je n’y prends pas de plaisir mais soit, disons que ça colle au contexte. Par contre ceci m’énerve toujours: lire les accents ou défauts de diction transcrits sur papier. Dans le cas présent, les Noirs parlent avec des "w" à la place des "r". Je préfère quand le lecteur est libre d'imaginer la façon dont s'exprime un personnage. En tout cas les informations trop réductrices me dérangent. Enfin, il y a beaucoup de répétitions. Justifié ou non, ça peut lasser.
Pour en revenir au contenu du scénario, les éléments clés sont donnés peu à peu, jusqu’à la révélation du secret. La fin du récit sombre dans l’horreur totale, il faut être bien accroché.
En résumé et en ce qui me concerne, du pour et du contre donc pour ce roman de science-fiction écrit en 1969 et considéré aujourd'hui comme un classique du genre. À vous de vous faire une opinion!
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