Dans l’usine de fabrication de plastique (Plastikos, surnommée la Kos) située dans une ville de l’est, quelques ouvriers de l‘équipe de maintenance et leur chef s’affairent pour sauver leurs machines électriques après une inondation causée par le débordement de la Doucile.
Une fois l’eau retirée, toute la ville, qui vit essentiellement de cette grosse usine, se mobilise pour nettoyer les locaux et le matériel industriel, pour une reprise rapide de l’activité. Car tous, du patron aux ouvriers de « la base », ont bien conscience d’un avenir fragile pour l’usine et que ce déluge n’a rien d’une aubaine. Ils ne sont donc pas surpris lorsque quelques mois plus tard un plan social est annoncé. Pour autant ils se mobilisent et se mettent en grève parallèlement aux négociations avec les syndicats. Mais à l’issue de ce plan, l’avenir de l’usine est-il vraiment assuré ?
Sur fond de mondialisation, de patrons bandits et d’interventions étatiques, Gérard Mordillat nous dépeint avec un souffle dramatique puissant une vaste fresque sociale aux nombreux personnages (de l’ouvrier au PDG) hauts en couleurs. Les principaux, Rudi et Dallas, mariés et travaillant tout deux à la Kos, sortiront plus Vivants de ce combat. Pour certains, ce sera ainsi l’occasion d’un nouveau départ, d’une nouvelle aventure, alors que d’autres, les Morts, ne feront pas le deuil de l’usine.

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