[Les grandes affaires criminelles du Cher | Sylvie Balland et Jean-Baptiste Luron]
Les grandes affaires criminelles du Cher, Sylvie Balland et Jean-Baptiste Luron, Sayat (63530) : Editions de Borée, 2013, 424 p., ISBN 978-2-8129-0871-2
Lorsque je n'ai pas de lecture plus urgente à faire, ce qui est rare, il m'arrive de lire un livre dont le thème ne me passionne pas, s'il s'agit d'un livre relatif à la région où je vis, ou dont l'auteur est une personne de la région. C'est ainsi que j'ai lu Les grandes affaires criminelles du Cher, qui relevait des deux catégories à la fois.
Pour moi, les faits-divers sont un peu le degré zéro de l'histoire, locale ou non. Pourtant, il faut bien reconnaître qu'ils peuvent nous instruire sur les modes de vie des époques ou des lieux où ils surviennent, ou nous rappeler ces modes de vie. Ainsi, je ne réalisais pas du tout à quel point les procureurs et les juges se montraient indulgents envers les maris qui assassinaient leur femme ou leur rival en cas de relation adultère.
Pour ses premiers chapitres, jusques et y compris pour l'affaire Paoli (un collaborateur ayant sévi dans le département du Cher), l'auteur recycle les informations rassemblées par d'autres que lui.
Pour les douze chapitres suivants, ma surprise a été de découvrir que je n'avais aucun souvenir de certaines d'entre elles. Il est vrai que pendant mes années de jeunesse je ne lisais pas la presse quotidienne régionale, comme je le fais aujourd'hui.
Le monde est petit, et pour ma dernière année d'activité professionnelle, j'ai succédé précisément à l'instituteur qui avait emmené le petit Jonathan en classe de mer, instituteur qui partait à la retraite avant moi. Nous avions d'ailleurs depuis quelques années des sympathies syndicales communes. On ne sait toujours pas aujourd'hui qui a enlevé Jonathan dans son dortoir, avant de le tuer. Un de ses frères était encore scolarisé dans l'école lors de cette dernière année d'exercice (en ce qui me concerne), mais comme je n'ai pas de goût particulier pour le macabre, je n'ai pas souhaité savoir lequel des élèves c'était ; je crois même avoir réussi à ne pas entendre (ou à oublier instantanément) dans la classe de quel collègue il était.
Il semble que les Editions de Borée, une petite maison d'édition auvergnate, se soit spécialisée dans les affaires criminelles, « grandes » ou « nouvelles » voire « incroyables », relatives aux différents départements ou aux différentes régions (139 titres dans la rubrique « chez le même éditeur »). D'ailleurs hier, dans une brocante, j'ai trouvé le titre correspondant au Nivernais mais je n'ai pas demandé le prix ; même à cinquante centimes je pense que je n'aurais pas été intéressé.
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