Un petit opuscule retraçant d'un ton clinique les derniers jours de Jayne Mansfield, sex symbole des années Marylin. C'est vite lu et on reste sur sa faim. Cela n'a rien à voir d'ailleurs avec une biographie (surtout une bio " à l'américaine" surchargée de détails et psychologiquement pesante). Simon Liberati a replacé le destin de Jayne Mansfield (en mettant en lumière surtout ses derniers jours) dans le contexte de l'époque : fin du rêve américain, mouvement hippie, fin des années "Hollywood", guerre du Vietnam....
On connait la fin :la Buick bleue encastrée sous une remorque de poids-lourd et Liberati s'attarde sur cette fin d'une façon presque obscène. J'aurai aimé connaitre le début, juste brossé à la va vite par Liberati : la texane surdouée (QI de 150), virtuose au violon, certainement plus cultivée que Marylin, aimant ses cinq enfants (et les emmenant toujours avec elle dans ses tournées). Puis la chute, la déchéance. Aucun rôle majeur au cinéma, des prestations dans les night-club de province, des show minables où elle exhibe ses seins devant des cow-boys avinés.( Si vous voulez avoir un aperçu de la demoiselle allez sur You tube et regardez la vidéo du site de l'INA où Léon Zitrone interview Jayne : une pépite.)
Malgré son style de chirurgien norvégien Liberati nous la rends extrêmement touchante cette bimbo américaine paumée. Et je comprends qu'il se soit attardé sur ses derniers jours ; l'aura crépusculaire qui les entoure convient bien à cet écrivain "maudit" encensé par Beigbeder dans "Premier bilan après l'apocalypse". Mais le livre terminé j'en suis venu à penser que les "Dames du Femina" (expression consacrée...) lui ont donné leur prix par défaut.
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