Quand j'entame la lecture d'un roman de Kurt Vonnegut, c'est en général avec l'intention de m'en payer une tranche ! L'auteur est en effet fort facétieux, et j'apprécie énormément son humour politiquement incorrect et sons sens de l'absurde.
Dans "Le berceau du chat", Jonas, le narrateur, écrivain et journaliste, relate les péripéties qu'il a vécues à partir du moment où il a exprimé le souhait d'écrire sur le père de la bombe atomique, feu le Dr Hoeniker. Ayant pris contact avec les enfants de ce dernier, son projet stagne jusqu'à ce que le hasard le place, en compagnie des trois descendants du docteur, sur l'île de San Lorenzo, où règne le dictateur Papa Manzano, futur beau-père de Franck, l'aîné des garçons Hoeniker.
Comme à son habitude, Kurt Vonnegut, derrière un ton bonhomme, faussement ingénu, fustige, mine de rien, l'absurdité du monde et la risible vanité humaine. Pour cela, il exprime par la bouche de ses personnages une myriade d'idées reçues sur des sujets aussi divers que la délocalisation, la politique extérieure américaine, le nombrilisme de ses compatriotes, les dangers de la science sans conscience...
"Le berceau du chat" est un récit plaisant, parce qu'il est rythmé, ponctué d'aventures plus rocambolesques les unes que les autres. Il prête bien souvent à sourire, notamment grâce à cette naïveté feinte que l'auteur utilise pour énoncer ses aphorismes inspirés d'une morale grégaire.
Je l'ai cependant trouvé moins hilarant qu'un "Galapagos", à mon avis plus abouti que ce titre, ce qui peut paraître après tout logique, dans la mesure où il a été écrit plus de vingt ans après "Le berceau du chat", œuvre des débuts de la longue carrière de Kurt Vonnegut.
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