[Guide concernant l'usage de substances psychoactives durant la grossesse | Collectif]

"Ce guide vise à établir un "cadre de soins" pour que toutes les femmes qui consomment des substances psychoactives puissent se voir offrir un soutien approprié avant, pendant et après la naissance de leur enfant. Le cadre de soins se compose d'une philosophie de l'approche et d'un guide de bonnes pratiques, sous-tendus par des informations factuelles et des conseils. Le cadre de soins décrit dans ce livre a pour objectif de définir les conditions de base qui permettront d'aller vers l'obtention des meilleurs résultats possibles pour les mères, les bébés et les familles. L'ouvrage propose une vue d'ensemble de la consommation de drogues, ce qui inclut l'alcool et la nicotine. Pendant la grossesse, les risques liés à la consommation de drogues, d'alcool et de tabac sont bien établis. Ces produits sont par ailleurs souvent utilisés en association avec des médicaments (prescrits, en vente libre ou obtenus au marché noir). Le présent ouvrage se réfère principalement à la prise en charge des femmes qui ont des problèmes significatifs liés à l'usage de drogues et d'alcool. Les facteurs sociaux et les styles de vie compliquent souvent l'offre de soins offerte à ces femmes et leur prise en charge est souvent vécue comme un défi par les professionnels. Un temps important de coordination est nécessaire, ainsi qu'une bonne communication entre les services. (Extrait du document)"

Guide intéressant sur l'accompagnement des femmes enceintes usagères de produits. Ce livre est disponible gratuitement auprès du RESPADD (les contacter : http://www.respadd.org/).

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Mon cœur se serre de penser que certaines femmes continuent à se droguer (ou même simplement boire ou fumer) pendant une grossesse : je ne les juge pas, je pense même qu'elles doivent être très dures envers elles-mêmes (on culpabilise pour un rien quand il s'agit de nos enfants), alors que le combat est très inégal.

Il faut bien se rendre compte aussi qu'à partir d'un certain âge, il est dangereux pour l'enfant de stopper toute prise de drogue dans le cas d'une addiction. Le bébé peut même en mourir (mais bien évidemment, cela dépend et du produit et de l'usage, et comme il est difficile d'avoir une idée précise de la consommation de la personne, notamment à cause du regard parfois moraliste que l'on peut avoir sur soi, ou que les autres peuvent avoir sur nous... Une femme toxico dira parlera de la réalité de sa consommation d'une manière qui ne sera peut-être pas "tout-à-fait exacte", et l'accompagnement passera à-côté d'un certain nombre d'éléments, tout simplement parce que la femme aura peur d'être jugée - ou parce qu'elle se sentira jugée, ce qui revient presque au même).

Autant il vaut la peine, avant de penser donner la vie, de stopper l'usage de drogues, autant lorsque la vie vient sans l'avoir prévue (ce qui est le cas le plus fréquent) les solutions ne sont plus aussi simples. Il faut aider la personne à diminuer sa consommation et à sécuriser les prises, mais pas tout stopper. Car le traumatisme peut être très lourd.