Ecriture légère et propos dense, le roman survole les années 70 sans s’appesantir ni s’ancrer dans un espace clairement identifié. On survole une époque et la vie de la narratrice mais on capture aisément l’air du temps et on ressent les émotions difficilement communicables liées à la conscience de soi, la découverte de l’amour (« J’avais enfin droit à mon tour de manège. ») et le désarroi face à la mort (« Il sauta seul dans la mer démontée du suicide. »). La trame du récit pourrait paraître mince et convenue mais le regard de l’héroïne nuance le quotidien en subtiles déclinaisons où l’humour affleure. Le style parfait l’ouvrage. On aurait pu être dépité à la lecture, on en sort ragaillardi : « Vivre. C’est déjà pas si mal ! »
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