Le dernier volume d’une trilogie pornographique composée de sept histoires courtes hautes en couleur est d’un intérêt tout relatif. Giuseppe Manunta, scénariste et dessinateur, ne tergiverse pas ; il montre les sexes de gogos à foison et de « gounous » à toison. La première historiette, « Cinéma maison », sort du lolo et entre dans le laid sans prendre de gant. De retour tardif au foyer, une femme subit les assauts verbaux et sexuels de son mari en Marcel, jaloux, violent et de mauvaise humeur. Soumise, elle satisfait les besoins brutaux d’un beauf qui la méprise, la gifle et abuse d’elle. A la limite du soutenable, un clap de fin ramène la scène à un film tourné en intérieur. Rita est actrice et part retrouver son véritable foyer avec un homme autrement attentionné qui ne soupçonne rien et n’imagine aucune tromperie de la part de sa femme bien qu’elle rentre fort tard avec un prétexte bidon.
L’intérêt de la bédé tient au talent graphique et à l’art de la composition de l’auteur. Les couleurs pastel, les rondeurs féminines et les visages juvéniles contrastent avec un propos libidineux, débridé, sans détour. Les sexes sont exposés, les têtes cadrées de près. L’ensemble pêche toutefois par un propos quasi sans intérêt, faible, scénario béquille dont le sexe reste l’unique sujet.
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