La lecture de ce récit autobiographique a été un moment de plaisir mêlé de gêne. Car si Lionel Duroy, que je découvrais là, a un réel talent d'écrivain, c'est encore une oeuvre française d'états d'âme.
Duroy a particulièrement souffert de son enfance, il l'exprime d'ailleurs très bien, de sa belle écriture claire, sans fioritures, où l'humour entrelarde la peine. Il a particulièrement souffert du manque de considération et d'amour de sa mère dont les prétentions bourgeoises ont vite été balayés par la vie à la 3.6.2 où le père est pour le moins dilettante. Bref passer de Neuilly à une existence familiale lumpenprolétarisée, ça pose !
L'écriture est chez Duroy ce qui lui a permis de survivre, de vivre et de résister. C'est par elle aussi qu'il règle ses comptes avec mère, père, frères, l'aîné surtout.
Alors les dernières soixante pages ont été plus longues, le coeur n'y était plus vraiment. Dommage, mais comme le livre en compte 730 pages en version Poche, c'est pas mal, non !
Le point faible de ce livre est qu'au final, au bout du bout, que l'auteur s'apitoie sur son sort, cela devient lassant.
Cela dit, il y a bien longtemps qu'un écrivain français ne m'avait plu à ce point...
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