Ce livre est un recueil de discours prononcés par « le petit père Combes » entre le 21 juin 1901 et le 22 octobre 1903 en diverses occasions, discours au Sénat, réponse à des interpellations de députés, banquets divers (408 pages), suivi de pièces et de documents justificatifs, comme des circulaires adressées aux préfets ou des avis du Conseil d'Etat (52 pages), précédé d'une préface d'Anatole France (30 pages). C'est un livre acheté en brocante, malgré son état médiocre, pour me permettre de me plonger dans l'ambiance de l'époque qui précédait immédiatement la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
Je pensais y trouver des considérations philosophiques ou politico-philosophiques, mais j'ai été tout à fait déçu (Je devrais trouver cela dans un autre livre dont je viens d'entreprendre la lecture.) En fait le Bloc des gauches était on ne peut plus terre à terre, avec le raisonnement suivant: l'Eglise intervient contre nous dans le débat électoral, nous allons donc lui retirer ses possibilités d'influence sur les esprits en refusant d'autoriser les diverses congrégations enseignantes, puisqu'aussi bien nous sommes capables maintenant d'assurer l'enseignement populaire avec du personnel public. Les congrégations hospitalières et charitables, elles, pourront obtenir des autorisations uniquement dans la mesure où les pouvoirs publics ne sont pas encore capables de se substituer à elles.
Un document brut (ou presque) pour l'historien, qui montre sur quelles références politico-juridiques s'appuyaient Combes et les quatre partis qui soutenaient son cabinet : principalement le concordat de 1801-1802 et la loi sur les associations de 1901.
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