Il n'y a pas d'amour
(Pas vraiment, pas assez)
Nous vivons sans secours,
Nous mourons délaissés.
L'appel à la pitié
Résonne dans le vide
Nos corps sont estropiés
Mais nos chairs sont avides.
Disparues les promesses
D'un corps adolescent,
Nous entrons en vieillesse
Où rien ne nous attend
Que la mémoire vaine
De nos jours disparus,
Un soubresaut de haine
Et le désespoir nu.
Houellebecq tente le récit de science-fiction apocalyptique. C'est une histoire à quatre mains.
Les chapitres impairs sont écrits par Daniel, un quinquagénaire qui ne supporte pas de vieillir et qui pourtant attend d'avoir quarante ans pour commencer à profiter de la vie. Quitté par sa femme qui supporte encore moins que lui les dommages du temps, il se rapproche d'une secte, tombe éperdument amoureux d'une adolescente qui ne l'aime pas. Simultanément, son engagement dans la secte se renforce alors que celle-ci devient une véritable religion, supplantant les autres religions en apportant les preuves qu'elle détient le secret scientifique de la vie éternelle.
Les chapitres impairs sont écrits par le descendant de Daniel, ou plutôt son clone n°24. Dans un monde ravagé par les guerres et les catastrophes climatiques, une poignée de néo-humains, enfermés dans des forteresses préparent l'avènement d'une race du futur...et au fil des pages, Daniel prend conscience que, pas plus que son ancêtre il n'est épanoui. Qu'il s'ennuie et que la vie ne vaut pas tant que çà d'être vécue...
Bref, ce n'est pas très rigolo.
C'est un roman intéressant, qui ouvre des piste de réflexions sur la religion (une religion est une secte qui a réussi), l'âge, la place des vieux dans la société, les conflits de génération, l'amour. Bref c'est un bon roman.
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