[L'industrie de la contrainte | Frédéric Gaillard, Pièces et main d'oeuvre]
Résumé
"IBM, Thales, Clinatec : un filet global de capteurs électroniques, des outils informatiques pour traiter des myriades de données, un laboratoire pour « nous mettre des nanos dans la tête ».
Nous entrons dans la société de contrainte. Au-delà de ce que la loi, les normes sociales et la force brute ont toujours imposé ou interdit aux sans-pouvoir, des innovations issues de l’informatique et des statistiques, des nano et neurotechnologies, des super-calculateurs et de l’imagerie médicale, permettent bientôt la possession et le pilotage de l’homme-machine dans le monde-machine. La gestion de flux et de stocks d’objets au lieu de la perpétuelle répression des sujets : macro-pilotage d’ensemble et micro-pilotage individuel. Voilà ce que montre ce livre à travers des cas concrets et leurs effets voulus autant qu’inéluctables. De ces exemples d’un mouvement général, il ressort : que la possession est l’état de ceux que gouverne une puissance étrangère (neuroélectronique) qui les prive de leur libre arbitre et en fait l’instrument de sa volonté ; que la guerre est une violence destinée à contraindre autrui à faire nos volontés ; que la technologie est la continuation de la guerre, c’est-à-dire de la politique, par d’autres moyens ; que l’innovation accélère sans fin le progrès de la tyrannie technologique. Que nul ne peut s’opposer à l’ordre établi ni au cours des choses sans d’abord s’opposer à l’accélération technologique."
Mon avis
Bien meilleur que le livre sur les RFID (qui déjà était bon), ce bouquin aborde le sujet avec une approche plus globale, faisant le lien entre les technologies actuelles et la contrainte organisée. Histoire de montrer que le danger ne vient pas d'une seule technologie, mais d'un faisceau de technologies qui nous environnent et nous limitent.
Très bon, puisque nous ne voulons pas prendre conscience de ce monde qui nous entoure, préférant largement user notre temps de cerveau disponible en regardant les dernières vidéos de Lady Gaga, accrochés à nos I-choses ou nos E-bidules, branchés 24/24 sur des machines qui sont devenues notre porte d'entrée sur le monde du gaspillage de temps et d'énergie.
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